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Quand le sionisme était dans l’air du temps

Cambon/Balfour : le soutien oublié du Quai d’Orsay au Sionisme

Jules Cambon

Tout a lieu au cours de la première guerre mondiale, les nationalismes avaient fleuri de par le monde et ébranlaient les http://www.jforum.fr/chaines des empires ; les Juifs n’avaient pas échappé au rêve de l’émancipation des peuples.

Cette déclaration Balfour n’est pas la première déclaration étatique en faveur de la naissance d’un Etat juif mais on lui attribue généralement la maternité d’un Etat d’Israël pourtant déjà en gestation avancée : avec le sionisme politique, l’entité politique juive avait, déjà avant la guerre mondiale, émergé avec ses institutions (partis politiques, syndicats, écoles, dispensaires…) et avec le choix de l’hébreu pour langue nationale.

Ceci est une réalité de l’état des lieux, occultée aujourd’hui.

D’ailleurs, le constatant, de petits mouvements nationalistes arabes anti-ottomans à Haïfa et à Jaffa, appelaient à s’opposer à l’immigration juive.

Quel est le tableau général à l’est de la Méditerranée à ce moment?

Les Jeunes-Turcs sont au pouvoir depuis neuf ans dans un empire ottoman depuis longtemps moribond et endetté qui règne plus que sur le Moyen-Orient à l’exception de la Perse et de l’Egypte.

Ils développent un panturquisme et s’allient naturellement aux Allemands.

Les nationalistes arabes, incapables de s’organiser en une force efficace, sont décimés par les Turcs malgré les mises en garde du Shérif de La Mecque qui, déjà, avait cherché des alliés occidentaux.

Si, au début de la guerre, le triumvirat turc avait paru sensible à l’idée d’une autonomie juive en Palestine, il était vite revenu sur ce projet (panturquisme encore) ce qui avait obligé les dirigeants sioniste dont Ben Gourion à s’exiler.

Dans le Yichouv, ce message avait été reçu. Jabotinsky et Trumpeldor créèrent le corps des Muletiers de Sion qui s’est illustré dans la bataille des Dardanelles et à Gallipoli en 1915.

Finalement, cinq bataillons juifs dans le corps des Royal Fusiliers combattront avec les Britanniques pendant cette guerre.

Élément moins connu, Aaron Aaronsohn, un célèbre botaniste juif de Palestine qui avait été enrôlé par les Turcs pour faire face à une invasion de sauterelles (en 1915) et dont la sœur avait été témoin directe des massacres d’Arméniens, créa un groupe clandestin efficace de renseignements en faveur des Anglais, le NILI.

Les Anglais sont en Egypte et les Allemands à Jérusalem : le général Von Falkenhayn, responsable de l’échec allemand de l’offensive sur Verdun en 1916, assure le commandement militaire de la région. Il s’oppose, avec Von Papen, aux persécutions des Juifs de Palestine voulues par le gouverneur Djemal Pacha qui ordonna aussi la déportation des prêtres chrétiens de Jérusalem et le dynamitage d’édifices chrétiens.

La France affréta un navire de transport militaire pour 744 Juifs non ottomans expulsés par Djemal Pacha, ils furent chaleureusement accueillis à Ajaccio, le 15 décembre 1915.

Les Anglais, afin de faire se lever une révolte arabe derrière les lignes turques passent finalement avec Hussein ben Ali, shérif de La Mecque, un accord qui prévoit la naissance d’un grand royaume arabe à l’exclusion à l’Est de la Mésopotamie et à l’ouest de la zone occidentale de la ligne d’Alep, en Syrie, jusqu’à la Mer Morte, c’est-à-dire le Liban et la Palestine[1].

Ce fut, semble-t-il, en accord avec les Français puisque ces derniers envoient le colonel Bremond qui doit œuvrer avec le fameux colonel Lawrence. Il en coûtera aux Britanniques 200.000 £ mensuelles.

Quoiqu’ils en disent, les Arabes obtiendront ce qui leur avait été promis, à l’exception de l’Est syrien remplacé par la Mésopotamie, l’Irak d’aujourd’hui. Ainsi Hussein deviendra roi d’Arabie, son fils Fayçal roi de Syrie puis d’Irak et son autre fils Abdallah, roi de Transjordanie (retirée du territoire mandataire de la Palestine en 1922).

En 1916, les puissances alliées sentent que la victoire contre la coalition des empires centraux et l’empire ottoman est à portée de main. Elles pensent à la nouvelle carte du monde et au dépeçage des empires austro-hongrois en Europe et ottoman en Asie. Pour ce faire, Français et Anglais (avec la participation des Russes et des Italiens) passent les fameux accords secrets Sykes/Picot le 16 mai 1916 [2] délimitant leurs zones d’influence respectives au Moyen-Orient, créant des états arabes en devenir et prévoyant sous contrôle international la zone à l’ouest d’une ligne Alep/Mer Morte (à l’exception de Haïfa et Acco dévolue aux Anglais).

Mais sur le terrain, au Moyen-Orient, la guerre d’abord piétine ; s’ils repoussent deux assauts germano-ottomans sur le canal de Suez, les Anglais ne parviennent pas à prendre Gaza.

En 1917, tout s’accélère.

Dix-huit mois après l’accueil des Juifs de Palestine à Ajaccio, Jules Cambon, Secrétaire Général du Quai d’Orsay (dont le frère cadet, Paul, avait été ambassadeur à Londres pendant les négociations Sykes/Picot), publie une lettre ouverte à Nahum Sokolov, représentant de l’Organisation Sioniste Mondiale en France, le 4 juin 1917 (Aristide Briand était encore Président du Conseil) :

Vous estimez que si les circonstances le permettent et l’indépendance des Lieux Saints étant assurée d’autre part, ce serait faire œuvre de justice et de réparation que d’aider à la renaissance, par la protection des Puissances alliées, de la nationalité juive sur cette terre d’où le peuple d’Israël a été chassé il y a tant de siècles.

Le peuple français qui est entré dans la présente guerre pour défendre un peuple injustement attaqué et qui poursuit la lutte pour assurer le triomphe du droit sur la force, ne peut éprouver que de la sympathie pour votre cause dont le triomphe est lié à celui des alliés.

Je suis heureux en vous en donner ici l’assurance.

On remarque que cette déclaration précède de cinq mois la déclaration Balfour et qu’elle est plus enthousiaste qu’elle.

Qui imaginerait, aujourd’hui, le Quai d’Orsay pionnier du soutien au sionisme?

Il est vrai, cependant, que la France, si elle y possède de nombreuses propriétés et une longue histoire avec les Lieux Saints du christianisme, n’a aucune présence militaire au Moyen-Orient.

Qui est Jules Cambon?

Il avait été Gouverneur Général en Algérie pendant la période folle durant laquelle quatre des six des députés français d’Algérie (deux à droite et deux à gauche) furent élus sur des programmes antisémites ! Pourquoi ?

Ce n’était pas encore l’Affaire Dreyfus (1894) mais c’était les résultants de la publication de « La France juive », le pamphlet de Drumont vendu à un million d’exemplaires (1886).

Jules Cambon, dont le frère avait déclaré que « le Juif est un traître par définition », surfait, comme tout politique, sur la vague antisémite…

Après plusieurs postes d’ambassadeur, il est nommé Secrétaire Général du Quai d’Orsay en 1914. Il est historiquement le premier Secrétaire Général du Quai d’Orsay.

Revenons sur le terrain : le 6 juillet 1917, Lawrence et Fayçal, fils d’Hussein ben Ali prennent Aqaba qui était déjà sous le feu des canons de la Navy, ce sera le nécessaire port de ravitaillement de l’armée anglaise pour sa progression vers le Nord à partir de BeerSheva.

En effet, Aaron Aaronsohn, réfugié Au Caire, a persuadé les Britanniques de contourner Gaza qu’ils ne parvenaient pas à investir, pour prendre BeerSheva et ses importantes ressources en eaux. Une fantastique charge vespérale de la cavalerie du Commonwealth leur livre la ville le 31 octobre 1917. La route de Jérusalem est alors ouverte.

En Angleterre, on connait bien le rôle du corps de muletiers de Sion à Gallipoli, l’importance décisive du réseau Nili et la situation pré-étatique de fait du Yichouv.

Londres note encore que les Ottomans sont prêts à admettre une autonomie juive et remarque que les puissances étrangères présentes en Palestine sont :

  • surtout la France, ses propriétés, sa longue histoire avec les Lieux Saints chrétiens et sa déclaration Cambon,
  • la Russie encore tsariste avec ses églises, ses pèlerins et ses immigrés juifs russes qui pourraient lui être un moyen de mettre enfin un pied au Moyen Orient ; on se souvient que Catherine II avait en 1783 autorisé Potemkine à créer un régiment juif pour l’établissement de colonies juives en Palestine…
  • l’ennemi allemand y a des propriétés agricoles mais a perdu quelques années plus tôt la guerre des langues (1913) lorsque le Technion décida que l’enseignement se ferait en hébreu et non en allemand.

L’Angleterre y est peu présente en dehors de son consulat à Jérusalem.

Pourtant, on se souvient de la publication en 1839 d’Ashley-Cooper [3], l’assistant de William Young premier consul britannique à Jérusalem : il y a un pays sans nation et, dans sa sagesse et sa miséricorde, Dieu nous amène une nation sans pays ; ceci témoignait d’ailleurs de la pérennité du Retour à Sion avant la naissance du sionisme politique.

Pour Lloyd George, le premier ministre anglais, il est urgent de couper l’herbe sous les pieds de ces puissances en mettant à profit l’état de fait de l’entité politique juive : ce sera la déclaration Balfour.

On peut remarquer là que cette déclaration à venir est la conséquence et non la cause des réalisations sionistes en Palestine.

Les intérêts anglais répondaient, à ce moment-là, à ceux du mouvement sioniste qui voit les troupes britanniques progresser depuis le sud de la Palestine. On sait que cette coïncidence d’intérêts ne durera pas.

Avec cette vision politique, Lloyd George qui connaissait la Bible par cœur, et Arthur Balfour, son Secrétaire aux Colonies, agitent le mouvement sioniste même si l’establishment juif anglais était pour le moins tiède pour cette déclaration. Il s’agit d’une lettre ouverte adressée à Lord Lionel Walter Rothschild, pour transmission à l’Organisation Sioniste Mondiale.

Elle est publiée le 2 novembre 1917 :

Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non-juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.

Elle avait fait l’objet de sérieuses négociations au sein du gouvernement et avait reçu l’aval des Français et des Américains.

Mais en juin déjà, cinq mois auparavant, quand Cambon publiait sa déclaration, Llyod George avait donné l’ordre de prendre Jérusalem avant Noël.

Sous une pluie battante, la ville se rend le 9 décembre, la veille de Hanoukkah, le général Allenby y fait son entrée par la porte de Jaffa le 11, à pied sur ordre de Londres. L’hiver est glacial mais l’accueil chaleureux. Les Anglais qui souffrent encore sur le front européen peuvent reprendre le sourire.


Quelques jours plus tard (22/12), dans une manifestation de remerciements du mouvement sioniste, le Rav Kook qui avait tant lutté contre les Juifs antisionistes, au Royal Albert Hall bondé, s’exclame à propos de la déclaration Balfour :

Je ne suis pas venu remercier le peuple anglais (mais) le féliciter, avec la bénédiction de Mazal Tov pour son grand mérite d’être la seule nation à nous accorder la Déclaration. Il méconnaissait la déclaration Cambon et suggérait que la Grande Bretagne devrait songer à remercier Dieu de l’avoir choisie pour cette déclaration.

Deux mois après la prise de Jérusalem, Pichon, ministre des Affaires Etrangères français, écrit à Nahum Sokolov :

Comme il avait été convenu au cours de notre entretien du samedi 9 février,l e gouvernement de la République française, en vue de préciser son attitude vis-à-vis des aspirations sionistes, tendant à créer pour les Juifs en Palestine un foyer national, a publié un communiqué dans la presse.

En vous communiquant ce texte, je saisis avec empressement l’occasion de vous féliciter pour le généreux dévouement avec lequel vous poursuivez la réalisation des vœux de vos coreligionnaires et de vous remercier du zèle que vous y apportez, et pour vous faire connaître les sentiments de sympathie que leurs efforts éveillent dans tous les pays de l’Entente et notamment la France.

Le communiqué à la presse du 9 février 1918 est joint :

Monsieur Sokolof, représentant des organisations sionistes, a été reçu ce matin au ministère des Affaires étrangères par M. Pichon qui a été heureux de lui confirmer que l’entente est complète entre le gouvernement français et britannique en ce qui concerne la question de l’établissement des Juifs en Palestine. Encore une fois, imagine-t-on, aujourd’hui, qu’un ministre français des Affaires Etrangères ait pu écrire une telle lettre ? Clémenceau était Président du Conseil.

Avec la conquête de la région et la déclaration Balfour, l’Angleterre avait sa légitimation militaire et politique.

Djemal pacha qui avait annoncé quelques mois plus tôt, il ne restera plus un seul juif vivant pour accueillir les britanniques, rencontre à Berlin, en août 1918, des dirigeants sionistes ; Rien n’est compréhensible chez Djemal.

Des négociations[4] furent menées avec Talaat Pacha, le leader turc, lequel donna à Leopold Perlmutter, lors d’une réunion à Istanbul le 12 août 1918, une déclaration officielle reconnaissant le droit juif au renouveau national et religieux en Palestine :

Le Conseil des ministres vient de décider de lever toutes les mesures restrictives sur l’immigration et l’installation juives en Palestine. Des ordres stricts ont été donnés aux autorités compétentes pour assurer un traitement bienveillant de la nation juive en Palestine, basé sur une égalité complète avec les autres éléments de la population. Il ajoute ses sympathies pour l’établissement d’un centre juif religieux et national en Palestine par une immigration et une colonisation bien organisées ; met en avant l’importance et les avantages de l’établissement des Juifs en Palestine pour l’Empire ottoman. Je suis prêt à mettre ce travail sous haute protection de l’Empire ottoman et à le promouvoir par tous les moyens compatibles avec les droits souverains de l’Empire ottoman et n’affectant pas les droits de la population non juive.

Puis il demanda, lors d’une conférence d’organisations juives, que sa déclaration, à l’instar des déclarations Cambon, Balfour et Pichon, soit publiée dans la presse occidentale, ce qui fut fait dans le JewichChronicle de Londres [5]

Le sionisme était de plus en plus dans l’air du temps.

Puisque les Anglais avaient déjà conquis la Palestine, on peut considérer cet engagement purement formel et visant à tenter de protéger au mieux l’intégrité territoriale de l’empire ottoman ; la reddition turque a lieu deux mois plus tard, le 30 octobre 1918.

Le conflit mondial terminé, lors de la conférence de Paris, le 3 janvier 1919, Fayçal, fils d’Hussein ben Ali, futur roi de Syrie puis d’Irak signe avec Haïm Weizmann, président de l’Organisation Sioniste, dans lequel il accepte la création d’une Palestine juive de la mer au Jourdain et comportant aussi une partie de la Jordanie actuelle.

Fayçal ajoute la condition manuscrite que soit réalisé par les Anglais ce que lui-même avait demandé dans son manifeste adressé le 4 janvier au Foreign Office.

Le 5 mars, le NYT publie une lettre de Fayçal à Felix Frankfurter :

Notre délégation à Paris est parfaitement au courant des propositions que l’Organisation sioniste a soumises hier à la Conférence de la Paix et elle les considère tout à fait fondées. ( …) Juifs et Arabes ont été à même de faire ensemble le premier pas vers la réalisation de leurs idéaux nationaux… Nous tenons à adresser aux Juifs nos vœux cordiaux de bienvenue à l’occasion de leur retour dans leur patrie… Le mouvement juif est national et non impérialiste… Il y a en Palestine assez de place pour les deux peuples. Je crois que chacun des deux peuples a besoin du soutien de l’autre pour arriver à un véritable succès (…). Sont joints les territoires alloués à l’Etat juif en devenir.


L’avenir paraissait radieux et toutes ces aspirations entraient dans le cadre de la pensée du président américain W. Wilson du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Pourtant, dans l’année, Fayçal dénonce l’accord parce que Mandat transitoire est donné à la France sur la Syrie ; l’Angleterre compense cette perte en offrant à Fayçal l’Irak, cette Mésopotamie plus vaste et plus riche que la Syrie.

Le conflit mondial terminé, dès décembre 1919, deux ans après la prise de Jérusalem par Allenby, la Légion Juive de l’armée britannique est dissoute, une partie du commandement anglais ne voulait pas d’une unité juive qui aurait pu éventuellement appuyer les organisations sionistes…

La Grande Bretagne obtient de la Société des Nations un Mandat sur la Palestine pour la réalisation du Foyer National Juif. Elle en écarte rapidement la Transjordanie pour faire face à ses engagements à l’égard d’Hussein ben Ali. Puis sa politique continue de glisser, elle oublie ses engagements auprès de l’Organisation Sioniste Mondiale et ses obligations mandataires envers la Société des Nations. Elle développe une politique arabe précédant celle de la France d’après 1967… Quant à la Turquie…

Richard Rossin pour ©JForum

Ancien Secrétaire Général de MSF, cofondateur de Médecins du Monde ; ancien Vice-Président de l’Académie Européenne de Géopolitique

Notes
  • [1]Courrier de Mac Mahon (Haut-Commissaire Britannique en Egypte) à Hussein Ben Ali du 24 novembre 1915.
  • [2]Accords secrets signés le 16 mai 1916, après négociations entre novembre 1915 et mars 1916.
  • [3]Dans un article intitulé l’Etat et la renaissance des Juifs. Ashley-Cooper est un fondamentaliste chrétien de la London Society for Promoting Christianity Among the Jews (Société londonienne pour la promotion du christianisme parmi les Juifs) pour lesquels le retour des Juifs puis leur conversion, amèneraient l’avènement du Royaume céleste.
  • [4]Négociation d’un mois avec une délégation juive de 16 membres, dirigée par Perlmutter et comprenant des sionistes et des non-sionistes d’Allemagne, d’Autriche et de l’Empire ottoman
  • [5] 6 septembre 1918 dans une version écourtée ne parlant que d’un centre religieux juif et non religieux et national.

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